Comme il dit dans son article, les résultats confirment certaines suspicions et infirment díautres. Líétude a été faite avec un échantillon de plus de 1000 malades et plus de 1000 témoins.
Elle porte sur líhistorique de vie des malades de la CBP. Les conclusions sont donc que sur un terrain génétique favorable, des causes extérieures peuvent favoriser le déclenchement de la maladie.
Notre webmaster mettra ce texte et son "abstract" en anglais sur notre site (pour des raisons de copyright, nous ne pourrons reproduire l'article dans son intégralité).
En dessous, l'original de l'abstract de l'article.
Angela
Article:" Causes de la CBP
Une vaste étude, couvrant plus de 2000 personnes, a eu pour but de rechercher les facteurs pouvant déclencher la CBP chez des individus ayant des facteurs génétiques favorables. Ceci a inclus líhistoire personnelle de chaque participant à propos de divers éléments: infections urinaires, traitements hormonaux de substitution, consommation de cigarettes, etc. ;
Líétude est publiée dans le numéro de Novembre de la revue Hepatology.
La CBP est une maladie rare et auto-immune qui provoque des atteintes hépatiques. La cause de la maladie est inconnue. Elle est par ailleurs plus fréquente chez la femme que chez líhommeÖ..
Pour essayer de mieux comprendre les origines de la maladie, des chercheurs, sous la responsabilité de M Gershwin, M.D. de lí University of California at Davis School of Medicine, ont conduit une étude de cas avec 1032 patients atteints de CBP et 1041 non-malades. Les patients étaient suivis dans 23 centres médicaux des USA. La population témoin était corrélée avec la population cible selon les critères suivants : sexe, ‚ge, ethnie, et localisation géographique. Tous les participants ont répondu à une enquête téléphonique qui couvrait le style de vie, líhistorique personnel et familial, etc..;
Les chercheurs ont par la suite analysé et comparé les réponses.
Gr‚ce aux méthodes des analyses statistiques multivariées, on a ainsi pu mettre en évidence líassociation significative de certains facteurs avec la CBP.
Ce sont : un historique familial de CBP ou de maladie de Sjogren, et au niveau individuel, de fréquentes infections urinaires, líusage du tabac, líutilisation de vernis à ongles et le THS (traitement hormonal substitutif). A contrario, le fait de ne pas avoir été enceinte serait un facteur diminuant les risques de développement de la maladie.
Cette étude est la plus grande faite à ce jour sur les facteurs de risques associés à la CBP et ses résultats confirment quelques-uns des facteurs de risques identifiés dans díautres études, mais pas díautres, excluant entre autre une augmentation de la prévalence du cancer du sein chez les femmes atteintes de CBP.
Par contre, líauteur dit avoir identifié de possibles nouveaux facteurs de risque (utilisation de cosmétiques) et des conditions auto-immunes associées à la CBP (SLE).
Il se peut que les conditions de líétude aient engendré certaines limites du fait de différents statuts socio-économiques des deux populations, car le revenu annuel de la population atteinte de CBP était supérieur à celle de la population témoin. Il se peut aussi quíil y ait eu quelques erreurs de classifications dans les saisies lors du sondage.
Toutefois en dépit de ces restrictions, les auteurs pensent que jamais auparavant, on níavait mis en évidence des facteurs corrélés de façon aussi probante à la CBP.
En conclusion et en résumé, les résultats indiquent que des facteurs environnementaux, comme des agents infectieux via des infections urinaires, des produits chimiques contenus dans les cigarettes, peuvent induire la CBP chez des personnes qui ont des prédispositions génétiques.
Des oestrogènes exogènes peuvent également contribuer à líexplication de la prédominance féminine parmi les patients.
Les auteurs suggèrent que, dans le futur, il conviendrait de poursuivre les efforts de recherche dans les interactions entre patrimoine génétique, facteurs environnementaux et CBP. Ils proposent la création díune banque de données mondiale sur les patients et leurs familles ainsi que la réalisation díétudes expérimentant les agents et facteurs identifiés sur les animaux. Ils prétendent que ce níest que par ces efforts combinés que líon trouvera la solution de líénigme de líétiologie de la CBP.
Líétude a été rendue possible gr‚ce à líappui de líInstitut National de Santé et gr‚ce à líaide de líorganisation PBCers, association de soutien aux malades à but non lucratif. "
"Risk Factors and Comorbidities in Primary Biliary Cirrhosis: A Controlled Interview-Based Study of 1032 Patients," by M. Eric Gershwin, Carlo Selmi, Howard J. Worman, Ellen B. Gold, Mitchell Watnik, Jessica Utts, Keith D. Lindor, Marshall M. Kaplan, and John M. Vierling, Hepatology; November 2005 (DOI: 10.1002/hep.20907).
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Risk factors and comorbidities in primary biliary cirrhosis: A controlled interview-based study of 1032 patients.
Gershwin ME, Selmi C, Worman HJ, Gold EB, Watnik M, Utts J, Lindor KD, Kaplan MM, Vierling JM.
Division of Rheumatology, Allergy and Clinical Immunology, University of California, Davis, CA.
Primary biliary cirrhosis (PBC) is an autoimmune disease of unknown etiology, often associated with other autoimmune conditions. Controlled studies have so far provided conflicting data on risk factors and comorbidity rates in PBC. We enrolled patients with PBC (n = 1032) from 23 tertiary referral centers for liver diseases in the United States and random-digit-dialed controls (n = 1041) matched for sex, age, race, and geographical location. Patients and controls were administered a modified version of the US National Health and Nutrition Examination Study (NHANES III) questionnaire by trained personnel to evaluate associations between PBC and social, demographic, personal and family medical histories, lifestyle, and reproductive factors and the rates of comorbidity in affected individuals. Data indicate that having a first-degree relative with PBC (adjusted odds ratio [AOR] 10.736; 95% confidence interval 4.227-27.268), history of urinary tract infections (AOR 1.511, 95% CI 1.192-1.915), past smoking (AOR 1.569, 95% CI 1.292-1.905), or use of hormone replacement therapies (AOR 1.548, 95% CI 1.273-1.882) were significantly associated with increased risk of PBC. The frequent use of nail polish slightly increased the risk of having PBC. Other autoimmune diseases were found in 32% of cases and 13% of controls (P<0.0001). In conclusion, environmental factors, possibly including infectious agents through urinary tract infections or chemicals contained in cigarette smoke, may induce PBC in genetically susceptible individuals. Exogenous estrogens may also contribute to explain the female predominance of the disease. (HEPATOLOGY 2005;42:1194-1202.).