Publié : lun. 04 juin 2007, 6:54 pm
Les articles référencés par Alexandra concernant la “réversibilité” de la cirrhose sont certes intéressants et Alexandra à la suite d’un article plus spécifiquement consacré à l’hépatite C, avec un certain enthousiasme, pose la question: et pourquoi pas nous ?
Certains “forumeurs” , dont dernièrement Danielle, avouent ne pas comprendre ces articles qui sont en effet plus destinés à des spécialistes, et il faut bien dire qu’à moins d’être l’un d’entre eux, il y a peu de choses que l’on puisse comprendre... sans décodage d’un professionnel.
C’est parfois un risque en regardant des articles scientifiques trop techniques pour le non spécialiste: on peut se faire des fausses idées d’ inquiétude ou d’espoir par interprétation peu éclairée de leur contenu.
Aussi je pense qu’il faut être prudent sur l’interprétation de ce type d’article sans que l’on ait des avis éclairés de spécialistes.
Tout d’abord, tous les lecteurs de ce forum n’ont pas tous le même niveau de compréhension de leur maladie et pourraient faire des confusions quant à leurs propres perspectives.
En effet, il faut être sûr que tout “nos lecteurs” comprennent bien une question importante de terminologie concernant leur maladie:
La CIRRHOSE, comme la FIBROSE du foie ne sont pas EN SOI DES MALADIES, mais des ETATS défectueux du foie qui eux peuvent être provoqués par différentes affections et maladies: l’alcool, les hépatites virales, les cancers,...et “nos” maladies CBP, CSP, et HAI, etc....
Lorsque l’état de cirrhose est quasiment général dans le foie du malade, la seule issue aujourd’hui pratiquée est la transplantation quelque soit la cause initiale de la cirrhose.
Par ailleurs les articles dénichés par Alexandra décrivent des mécanismes qui semblent, d’après ce que je crois comprendre, plus relever de séries expérimentales que de protocoles cliniques opérationnels.
Même sans être des spécialistes, on peut, je crois, comprendre qu’alors que l’on pensait généralement que l’état cirrhotique d’un foie était irréversible quelque soit la maladie qui l’a engendré, il a pu être observé dans certaines situations biologiques et génétiques et avec certains types de traitements des réversibilités de la cirrhose chez des patients atteints de diverses affections.
Toutefois les taux de réussite de ces réversibilités de cirrhose selon les séries expérimentales auxquelles l’auteur fait référence paraissent encore faibles (si j’interprète bien les vues powerpoint n° 9, 10, 13, 15 , 16,17, et surtout n° 29 faisant état d’un taux de réussite de 15% toutes affections confondues) , et l’accent est mis principalement sur les hépatites virales.
Or, il me semble qu’il y a une grande différence entre les différentes maladies qui peuvent causer une cirrhose du foie .
Pour certaines maladies, la guérison est possible lorsqu’elles sont correctement traitées même si le taux de guérison est encore loin d’être prépondérant.
C’est notamment le cas des hépatites virales.
Cela peut aussi être le cas de certains malades atteints d’HAI.
Mais quels sont les critères biologiques et génétiques qui associés aux médications ad hoc peuvent rendre ces guérisons possibles ? Peut-on pronostiquer avec une bonne probabilité ces guérisons si certains critères biologiques et génétiques sont réunis? je suis totalement ignorant du sujet.
Et y a-t-il un rapport plus ou moins direct entre ces cas de guérison et la possible réversibilité de l’état cirrhotique de malades ayant des caractéristiques biologiques et génétiques favorables ?
En effet, mon raisonnement est le suivant: dès lors que les conditions favorables sont réunies pour que petit à petit la maladie régresse, et sachant combien le foie est un organe qui est capable de se régénérer, cela me paraît cohérent que dans ces conditions dès lors que le foie n‘est pas entièrement cirrhosé, on puisse observer une régression de la cirrhose.
Mais les réversibilités de l’état de cirrhose sont elles en même temps des cas de guérison dont il est question dans cet exposé ? je n’ai rien lu à la portée de ma compréhension qui en parle....
Et mes interrogations ne sont donc que des spéculations dont j’ignore totalement si elles sont opportunes....et si oui , si les spécialistes ont des éléments de réponse....
Par contre pour ce qui est de la CBP et la CSP, je n’ai jusqu’à présent jamais entendu parler de “guérison” par aucun des spécialistes que nous avons rencontrés mais de “stabilisation” de la maladie.
En effet, les traitements apportent une protection au foie et aux voies biliaires, donc agissent sur les EFFETS destructeurs des cellules hépatiques de ces maladies mais non sur l’éradication des CAUSES de ces maladies.
Et j’aurais du mal à comprendre que si l’on n’agit pas sur les CAUSES de “nos” maladies qui transforment les cellules hépatiques normales en fibrose puis en cirrhose, on puisse obtenir une réversibilité durable d’un état de cirrhose.
Si bien que, personnellement je suis fort dubitatif sur l’espoir que pourrait faire naître à court ou moyen terme la teneur des articles dénichés par Alexandra pour ce qui concerne les maladies biliaires auto-immunes.
Ceci étant dit, c’est une opinion qui n’engage que moi et non l’association.....
En toute occurrence, je crois qu’à l’heure actuelle, la meilleure stratégie de lutte contre “nos” maladies est de favoriser un DEPISTAGE LE PLUS PRECOCE POSSIBLE afin d’éviter que les malades ne soient diagnostiqués trop tardivement et que leurs foies déjà fibrosés évoluent irrémédiablement vers la cirrhose.
Autrement dit plutôt essayons de privilégier les moyens d’éviter la cirrhose par rapport à compter sur son éventuelle réversibilité, même si bien entendu tout progrès est toujours bon à prendre .
C’est dans cette direction qu’A.L.Bi. porte ses efforts et cela a fait l’objet de réunion de travail avec le Centre de Référence des maladies inflammatoires du foie et des voies biliaires.
Néanmoins, ceci étant dit, il nous conviendra d’interroger le conseil scientifique de l’Association sur ces articles concernant la possible réversibilité de la cirrhose, et quelles signification pratiques on peut en tirer et à quel terme.
Est ce que par exemple les cas de réversibilité rapportés permettent de mieux comprendre des mécanismes hépatiques qui s’avèrent utiles pour “nos” maladies ?
A suivre en tous cas....
Daniel
Certains “forumeurs” , dont dernièrement Danielle, avouent ne pas comprendre ces articles qui sont en effet plus destinés à des spécialistes, et il faut bien dire qu’à moins d’être l’un d’entre eux, il y a peu de choses que l’on puisse comprendre... sans décodage d’un professionnel.
C’est parfois un risque en regardant des articles scientifiques trop techniques pour le non spécialiste: on peut se faire des fausses idées d’ inquiétude ou d’espoir par interprétation peu éclairée de leur contenu.
Aussi je pense qu’il faut être prudent sur l’interprétation de ce type d’article sans que l’on ait des avis éclairés de spécialistes.
Tout d’abord, tous les lecteurs de ce forum n’ont pas tous le même niveau de compréhension de leur maladie et pourraient faire des confusions quant à leurs propres perspectives.
En effet, il faut être sûr que tout “nos lecteurs” comprennent bien une question importante de terminologie concernant leur maladie:
La CIRRHOSE, comme la FIBROSE du foie ne sont pas EN SOI DES MALADIES, mais des ETATS défectueux du foie qui eux peuvent être provoqués par différentes affections et maladies: l’alcool, les hépatites virales, les cancers,...et “nos” maladies CBP, CSP, et HAI, etc....
Lorsque l’état de cirrhose est quasiment général dans le foie du malade, la seule issue aujourd’hui pratiquée est la transplantation quelque soit la cause initiale de la cirrhose.
Par ailleurs les articles dénichés par Alexandra décrivent des mécanismes qui semblent, d’après ce que je crois comprendre, plus relever de séries expérimentales que de protocoles cliniques opérationnels.
Même sans être des spécialistes, on peut, je crois, comprendre qu’alors que l’on pensait généralement que l’état cirrhotique d’un foie était irréversible quelque soit la maladie qui l’a engendré, il a pu être observé dans certaines situations biologiques et génétiques et avec certains types de traitements des réversibilités de la cirrhose chez des patients atteints de diverses affections.
Toutefois les taux de réussite de ces réversibilités de cirrhose selon les séries expérimentales auxquelles l’auteur fait référence paraissent encore faibles (si j’interprète bien les vues powerpoint n° 9, 10, 13, 15 , 16,17, et surtout n° 29 faisant état d’un taux de réussite de 15% toutes affections confondues) , et l’accent est mis principalement sur les hépatites virales.
Or, il me semble qu’il y a une grande différence entre les différentes maladies qui peuvent causer une cirrhose du foie .
Pour certaines maladies, la guérison est possible lorsqu’elles sont correctement traitées même si le taux de guérison est encore loin d’être prépondérant.
C’est notamment le cas des hépatites virales.
Cela peut aussi être le cas de certains malades atteints d’HAI.
Mais quels sont les critères biologiques et génétiques qui associés aux médications ad hoc peuvent rendre ces guérisons possibles ? Peut-on pronostiquer avec une bonne probabilité ces guérisons si certains critères biologiques et génétiques sont réunis? je suis totalement ignorant du sujet.
Et y a-t-il un rapport plus ou moins direct entre ces cas de guérison et la possible réversibilité de l’état cirrhotique de malades ayant des caractéristiques biologiques et génétiques favorables ?
En effet, mon raisonnement est le suivant: dès lors que les conditions favorables sont réunies pour que petit à petit la maladie régresse, et sachant combien le foie est un organe qui est capable de se régénérer, cela me paraît cohérent que dans ces conditions dès lors que le foie n‘est pas entièrement cirrhosé, on puisse observer une régression de la cirrhose.
Mais les réversibilités de l’état de cirrhose sont elles en même temps des cas de guérison dont il est question dans cet exposé ? je n’ai rien lu à la portée de ma compréhension qui en parle....
Et mes interrogations ne sont donc que des spéculations dont j’ignore totalement si elles sont opportunes....et si oui , si les spécialistes ont des éléments de réponse....
Par contre pour ce qui est de la CBP et la CSP, je n’ai jusqu’à présent jamais entendu parler de “guérison” par aucun des spécialistes que nous avons rencontrés mais de “stabilisation” de la maladie.
En effet, les traitements apportent une protection au foie et aux voies biliaires, donc agissent sur les EFFETS destructeurs des cellules hépatiques de ces maladies mais non sur l’éradication des CAUSES de ces maladies.
Et j’aurais du mal à comprendre que si l’on n’agit pas sur les CAUSES de “nos” maladies qui transforment les cellules hépatiques normales en fibrose puis en cirrhose, on puisse obtenir une réversibilité durable d’un état de cirrhose.
Si bien que, personnellement je suis fort dubitatif sur l’espoir que pourrait faire naître à court ou moyen terme la teneur des articles dénichés par Alexandra pour ce qui concerne les maladies biliaires auto-immunes.
Ceci étant dit, c’est une opinion qui n’engage que moi et non l’association.....
En toute occurrence, je crois qu’à l’heure actuelle, la meilleure stratégie de lutte contre “nos” maladies est de favoriser un DEPISTAGE LE PLUS PRECOCE POSSIBLE afin d’éviter que les malades ne soient diagnostiqués trop tardivement et que leurs foies déjà fibrosés évoluent irrémédiablement vers la cirrhose.
Autrement dit plutôt essayons de privilégier les moyens d’éviter la cirrhose par rapport à compter sur son éventuelle réversibilité, même si bien entendu tout progrès est toujours bon à prendre .
C’est dans cette direction qu’A.L.Bi. porte ses efforts et cela a fait l’objet de réunion de travail avec le Centre de Référence des maladies inflammatoires du foie et des voies biliaires.
Néanmoins, ceci étant dit, il nous conviendra d’interroger le conseil scientifique de l’Association sur ces articles concernant la possible réversibilité de la cirrhose, et quelles signification pratiques on peut en tirer et à quel terme.
Est ce que par exemple les cas de réversibilité rapportés permettent de mieux comprendre des mécanismes hépatiques qui s’avèrent utiles pour “nos” maladies ?
A suivre en tous cas....
Daniel